Dimanche 23 novembre 2008 à 20:10

 C'est de toi, que je parle ... oui oui ! Dans le genre, je joue un double jeu, tu te poses là ... Je suis une fille géniale, jolie, et tout un tas de qualificatifs plus fumeux les uns que les autres. Quel hypocrite tu fais ... Un sourire, un coup de poignard. Des éloges, et des coups bas. Je t'en foutrais moi des compliments. Je ne veux plus avoir de contact avec toi. Ne plus te parler, plus recevoir tes sms. DISPARAIS  une fois pour toute! Je ne veux pas être témoin de ta vie de menteur, ou d'hypocrite. Ca me feras un bien fou, de ne plus ressentir la colère que tu fais naitre en moi. Voila, maintenant tu dégages ... et hop c'est le grand ménage. Marre d'avoir le cerveau à l'envers, car monsieur est bipolaire  !

Pour le connard numéro 3, c'est celui qui m'impose un mode de vie, une façon de faire, qui me demande de passer à la poudre magnétique chaque fois que je passe la porte. Tu veux jouer aux experts, parfais, cherche plutôt, comment je vais faire pour me tirer. J'ai pas tatoué, le plan d'évasion sur mon dos. Tu râles, tu pestes, tu me reproches des tas de choses débiles. Joues pas trop à ça, à ce jeu là, tu risque de perdre.

Etrangement je suis soulagée ... C'est pas un orgasme mais presque, c'est tout aussi jouissif .... CONNARDS  !



Dimanche 28 septembre 2008 à 23:05

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Retour à la maison après une escapade enchanteresse
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
J'envie rien à Jason, j'ai eu mieux que sa boule de laine dorée
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Le cœur lourd de déception, de frustration
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Oh, non pas entre mes parents... et pas pour longtemps

Quand reverrai-je, hélas, de son petit village
Qui sous la neige prends des airs de Savoie
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de sa belle  maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu'ont bâti ses aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :

Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Loiret, que le mont Angevin,
Et plus que l'air pollué la douceur angevine.
( surtout celle de sa peau)

Mercredi 10 septembre 2008 à 21:45

Prendre de la poudre d'escampette, avec son sens actuel de s'enfuir, se sauver à toutes jambes, fait évidemment allusion à la situation d'une personne qui, ayant pris une certaine poudre, quitte brusquement hommes et choses pour devenir l'esclave de la nature. Cette locution doit être contemporaine de Molière. On sait que, à cette époque, la méthode du docteur Purgon faisait fureur; tout traitement débutait par là, s'il ne continuait pas par là et ne finissait pu par là, et les chroniqueurs nous ont conservé le nom d'une infinité de poudres qui firent la fortune de plus d'un charlatan et déchirèrent les entrailles de tout Paris. La manie fut telle à un moment qu'on se purgeait préventivement, par caprice, ou simplement parce que c'était bon genre.


Bilan, tout quitter c'est comme prendre de la coke !


Je voudrais tant me faire la malle, même si les malles sont lourdes et volumineuses. On a parfois des rêves fous. Ces idées folles, nous les partageons avec d'autres doux-dingues. Enfin du moins le crois-t-on ...Il y a des silences qui en disent long, des attitudes qui trahissent les paroles. Des phrases maladroites, des précautions, antagonistes au discours. Alors, on a envie de crier mais à quoi tu joues ? Tu me fais marcher c'est çà ? Tu me fais payer ? A moi, tu confies ton enfer le lundi, tes espoirs déçus du mardi, tes envies de violence du mercredi, tes précautions pour pas la froisser du jeudi, et ainsi va la vie ... Désolée, de ne pas faire preuve d'intelligence situationnelle, mais je suis sensée comprendre, que tu l'aimes à t'en prendre plein la gueule. Chaque jour, tu vas chercher ta dose de ressentiment, de mesquineries, en priant pour qu'elle soit moins chargée que la veille ?
Tu danses la valse ? Dois-je avancer, dois-je rester où je suis ? Qu'est ce qui te motive, dans ce nouveau nous ? le terrain connu ? ou la douceur qui pansera tes plaies à vifs ? Tu m'aimes de tendresse nostalgique, ou de cet amour vivace, fébrile qui tenaille le ventre ?



Jeudi 21 août 2008 à 16:47

8H54, je saute dans le train. Je slalome entre les mamies, les travailleurs pressés,  les valises –chiens qui dégueulent de souvenirs de vacances, ou de promesses de quiétude au bord d'une plage.Ca faisait un bail… Ca ressemblait à un retour de week- end.  Une fois, arrivée, les annonces SNCF, les bousculades, l'odeur de chaud des freins, le flot continue des automates encravatés.  Je mêle à la foule, j'accélère le pas, je maudis les touristes. J'inspire, j'expire… Je redeviens une ombre de plus parmi les ombres.

Je connais la musique, je connais les pas. Je descends les escalators. Je prends à gauche, ligne 14. Soudain, je réalise ou je vais, et j'ai peur.  Je tremble de le revoir. Et si je n'avais rien à lui dire, et s'il voulait me mettre en boite, et si j'annulais… Après tout, j'ai un entretien après, je ne peux décemment pas me présenter, les yeux rougis et gonflés de larmes. Et si tout se passait bien ? Si je trouvais des réponses …

Je suis là, je ne peux plus reculer. Je lui confirme l'horaire, comme ça c'est sûr je ne pourrais plus renoncer à la dernière minute. Les heures s'étirent, puis s'affolent… Il est tant d'y aller, ça sera même un peu juste pour être à l'heure.  Je me précipite dans le métro.  Je me trompe de ligne. Je sors. Je retourne sur mes pas. C'est sur, je vais être en retard. Et pourtant, je connais le chemin.

J'arrive la première. Ca me rassure quelque part, et renforce mon stress. Les métros défilent sous mes yeux. Soudain, je reconnais sa silhouette. Reconnaissable entre toutes, parmi ces automates. Je me dis chouette, il n'a pas été formaté, par les standards écrasant de la ville. Il s'avance vers moi… L'angoisse atteint son paroxysme… Plus que quelques pas qui nous séparent… Le voilà … Dans ma tête des informations affluent, j'ai peur, je suis heureuse. Il avance avec nonchalance, et c'est divin… Même si à ce moment précis, je ne connais plus la danse, ni les pas, je me laisse diriger par les siens.

S'en suit nos errances, pour trouver où déjeuner… Le temps qui file trop vite. Je ré apprivoise, ses mimiques, ses yeux. Je redécouvre avec bonheur, ses sourires, sa douceur. L'espace de quelques moments, je me plais à rêver à si, tout ce fatras de dégâts.  Etrangement, je me sens bien, je voudrais que les heures s'étirent un peu, pour nous laisser un peu de répit. J'ai envie encore de boire ses paroles, m'envelopper de son regard. Je le suis, pour allonger le temps. Mon entretien tout cela, n'a plus d'importance. L'objet de ma venue est autre, je cherche en lui des questions, des réponses, des affirmations. J'obtiens tout cela, et je le découvre à nouveau. Comme depuis cette fenêtre, un soir de mai, je vois ses changements. Sa personnalité, plus affirmée. Ce chemin, qu'il a parcouru sans moi, jusqu'à ses 27 ans, que j'ai du mal à lui donner… C'est comme si hors de sa vie, je n'avais pu admettre que loin de moi, il a vieillit. Le temps s'était arrêté là, dans cet appartement. Aujourd'hui, il s'arrête sur le quai du bus 177, enfin pas vraiment…

Avec tendresse et émotion, je revis le moment. Je le passe en boucle dans ma tête, en songeant à ce qu'on était, ce qu'on est devenu, et ce qu'on sera demain. Je garde ça bien au chaud, même si c'est bouleversant, mais profondément plaisant. Il y a des choses, pour lesquelles on a rarement de certitudes, et pour d'autres, cela semble tellement évident, qu'on se demande quelle mascarade on joue. On joue pas la vie, c'est elle qui se joue de nous, et elle a bien raison.

Mercredi 20 août 2008 à 18:15





" Les gens qui sont rigides à l'intérieur rebondissent sur la vie en se faisant tout le temps mal, alors que les gens mous...non pas mous, mais souples plutôt, souples à l'intérieur, eh bien quand ils prennent  des chocs, ils souffrent moins... Je crois que tu devrais te mettre au Jokari, c'est beaucoup plus amusant. Tu tapes dans la balle tu ne sais pas où elle reviendra, mais tu sais qu'elle reviendra à cause de la ficelle et çà c'est un suspense délicieux. Moi, tu vois, par exemple, eh bien j'ai cette impression... Que je suis ta balle de Jokari.."


                                                                                                                                                               A. Gavalda


Enfin, j'aimerais tant !



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