Dimanche 4 janvier 2009 à 21:25

Il parle et parle encore… Ses mots atteignent à peine mes oreilles. Je ne le comprends pas, et me contente de lui sourire.  Je souris à mes pensées qui glissent, sur la table, dans ma tasse, et sur les murs. Ca dégouline, l’univers est transformé.  Je ne suis plus entrain de me soucier, de ces mots que je ne saisis pas, je suis dans un autre café, pour la première fois avec toi. Je ne m’oblige même pas à le questionner pour le comprendre. Je le laisse soliloquer, j’opine de la tête, et les songes reprennent. Une gorgée de café, son travail si fascinant, et je pense à cette soirée, où j’ignorais tout de son existence, et m’en portait pas plus mal. Nos baisers, nos promesses, nos soupirs, nos caresses… Il ne reste rien qu’un souvenir, qui teinte l’atmosphère de sépia.

Je repense à ses nuits parisiennes, à ces fous rires, et ces retour sur tes épaules, ou accroché à ton bras. Lui, tente de me captiver, il dessine sur le sous-bock, un truc dont je me moque. Je réajuste mes cheveux, et dans le miroir qui me fait face, je me rappelle que tu aimais quand ces deux mèches retombaient sur mes tempes.  Le couple assis là-bas, se tient la main sur la table, ils sont si proches, qu’elle se contorsionne sur la table pour l’embrasser. « si j’y suis déjà allée ? Non ! » Je ne sais même pas de quoi il parle… Le « non » était la réponse la plus appropriée. J’entends la chaine des clips, diffusé cette chanson de Portishead.

 

Je chante dans ma tête :

 

I'm so tired of playing,
Playing with this bow and arrow,
Gonna give my heart away,
Leave it to the other girls to play,
For I've been a temptress too long.
Hmm just,
Give me a reason to love you,
Give me a reason to be,
A woman,
I just wanna be a woman.
From this time, unchained,
We're all looking at a different picture,
Through this new frame of mind,
A thousand flowers could bloom,
Move over, and give us some room.

Et lui, qui s’anime, qui s’escrime… et moi qui plonge dans la fange du spleen. Et si on y allait ? La question coupe son élan comme un couperet. Ne fais- pas cette tête, je veux juste prendre l’air et marcher, et que tu me lâches aussi.  Le froid qui me cinglera le visage, les mains dans mes poches, dans cette rue déserte, je retourne vers chez moi, en prenant les chemins de traverses. Les voitures se font rares, les boutiques ont tirés leurs rideaux. J’aime ce moment, ou les rues sont vides, et les guirlandes de noël encore scintillantes.  C'est bon le vide, et de jouer les filles de l'air ...

Vendredi 26 décembre 2008 à 21:41

Jusqu'où iriez-vous par amour ?

votre profil

Imprévisible !

Comment être raisonnable quand on est amoureux (se) ? C'est impossible pour vous. Vous essayez pourtant de garder les pieds sur terre et de ne pas vous laisser embarquer dans vos rêves les plus fous. Mais vous n'y arrivez pas. Dès qu'on vous fait une déclaration d'amour, vous avez l'impression que l'univers se colore, que tous les horizons sont ouverts et que pour combler l'autre, rien n'est trop beau. Dans ces moments-là, vous avez envie de le (la) couvrir de cadeaux, de partir avec lui (elle) à l'autre bout du monde, les yeux fermés.

Et vous êtes parfois à deux doigts de prendre des risques, d'engager votre avenir sur un coup de tête, mais au dernier moment, vous avez un éclair de lucidité qui vous empêche d'aller trop loin et de vous laisser emporter par votre ardeur. C'est la voix de la raison ! De temps en temps vous savez l'écouter. Elle vous évite d'aller trop loin, trop vite...

Jeudi 25 décembre 2008 à 21:28

C'est pas un hommage, c'est un constat. On se connait depuis 9 ans,  on se côtoie souvent et pourtant. Je n'ai sais presque rien de toi. Je sais vaguement où tu habites, je crois que tu as une soeur et un frère, que ton père vit seul. Tu ne fais jamais d'allusion à ta mère, j'en ai donc déduis, qu'elle avait dû vous quitter , alors que tu étais jeune, d'une affreuse maladie, ou d'un accident.  Je sais qu'une histoire d'amour, t'as laissé sur le carreau. Cette femme, là, n'a pas de prénom, pourtant tu  l'as évoqué souvent. Je ne sais si tu as été marié, fiancé, ou si tu as des enfants. Un jour, d'ailleurs, il m'a semblé que tu as évoqué l'existence d'un enfant. Etait - ce le fruit de mon imagination, qui est obligé de deviner ta biographie, ou bien l'as- tu évoqué vraiment, mais d'une manière si sporadique, que désormais je me demande si je n'ai pas imaginé cela. Etais- tu le beau-père ou le père ?  Dans ta vie, il n' y a que collègues, clients ou connaissances, personne n'a de prénom.
Ta vie sentimentale, est un mystère aussi insondable que le brouillard matinal sur la tamise. Souvent, j'ai ténté de savoir, si tu avais quelqu'un dans ta vie.  Si tu vivais seul ? Comment est-ce chez toi ?
Tu m'as parlé de Tours, de la police ? C'était quand ? Tu as fais quoi comme étude ? Je retrace ton CV de manière anachronique au gré des découvertes que je fais, au fil de nos conversations. C'est loin d'être évident...
Tu éludes les questions. Tu me tiens à l'écart ... A l'écart de quoi ?  Tu peux me détailler , ton travail, avec tant de précisions que je me demande, pourquoi tu sembles incapable d'en faire autant avec ta vie. Si ton métier, occupe pleinement ta vie, il n'empeche, qu' en dehors tu es  quelqu'un ... Jamais de prénom, sur les gens que tu cites, jamais de détail. Tu pourrais faire agent de la DGSE, tant tu es mystérieux. Si j'évoque, ce point de détail, tu souris, et louvoie à nouveau. Pourtant à un moment, nous avons partager davantage, que des verres et des banalités, enfin du moins c'est ce que j'ai cru. J'ai comme l'impression que l'accès à ton corps et ton intimité est plus simple, que l'accès à tes pensées, tes sentiments. L'intime chez toi, ne se situe pas dans un lit ! Je me suis demandé, et me demande encore, si c'était le statut particulier de notre relation qui t'as contraint, à taire tout ce qui faisait tes habitudes, ou nourissait ton existence ? N'étais-je pas digne de ta confiance ? Te dévoiles-tu davantage en temps normal ? J'ai des tas d'exemple, à citer de pseudo " tentatives que tu as faites de te devoiler". Toujours entre deux eaux, l'humour, la déconnade ou la vérité. Avec toi,on ne sait jamais... J'ai feinds des tas de fois, d'ignorer, mais il s'agit de tout autant d' interrogations en suspens. Je n'ai jamais su la teneur exacte de tes sentiments. S'il y en a eu, un jour, où s'il s'agissait davantage de  répondre sans trop s'impliquer à l'amour que te portait une midinette de 16 ans. Aujourd'hui, je veux savoir, je veux comprendre... Je ne te dis pas : REPONDS sois claire, et tout changera. Je dis juste que je veux savoir, je veux comprendre, cette distance. Je te laisse le temps de répondre, car 9 ans de questions ne se soldent pas en un sms.

Lundi 15 décembre 2008 à 23:12

Quand j'ai ma mine des jours de grêle
Quand la déprime me fait de l'oeil
Quand je l'abîme sur des poèmes
Où rien ne rime sur mes feuilles

Je les roule en joint d'oxygène
Je me pique de cette amoureuse
Qu'est la seule héroïne que j'aime
Ma belle poudre scandaleuse

Et je smoke ... smoke another air

Et quand à longueur de journée
Les médias de l'info me crient
L'iroquois s'est fait plumer
Par le roi des poules en batterie

Je me soûle à l'eau des fontaines
M'extasie d'une heure silencieuse
Dans la quiétude sereine
Ma pilule thaï intraveineuse

Et je smoke, je smoke another air

Quand le désespoir en dentelle
Me fait " viens voir" de son trottoir
Quand les défaitistes m'appellent
En faisant tinter leurs dollars

Je me donne au vent de la plaine
Tatoue ma peau à l'encre bleue
Du soleil, des pluies diluviennes
Je suis ce junkie contagieux

Quand je smoke ...http://maviesansmoi.cowblog.fr/images/fumee.jpg
je smoke another air

Lundi 24 novembre 2008 à 13:20

C'est quoi au juste, grand comme trois grains de riz, et ça met mon coeur et corps en vrille. Un peu comme les surprises, on se demande ce qu'il y aura à l'intérieur. Une petite fille, un petit garçon ? Réponse dans  quelques mois. Je sais que ce petit bout de chose, n'est pas une poupée, ni un jouet. Je le sais bien, et pourtant ce que j'imagine , ce sont des mains minuscules, qui auraient peine à me saisir un doigt.Je me plais à meubler une chambre, et remplir ses placards, d'une garde robe imaginaire. 
J'avais tout planifié, tout décidé.La date de mon départ, le déménagement, le travail mais voilà, que trois grains de riz, se prennent dans les rouages de la machine et me font chavirer. Je ne peux pas renoncer à toi, ni au trois grains de riz. Alors, je suis perdue... 

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