25 ans ...
Le Grand écart, on est pas totalement adulte, mais plus du tout enfant. Le bac, les années fac c'est fini. Il faut se lever, et aller au turbin, chaque matin sans rechigner. Cette paie qui nous gouverne, ce découvert qui nous fait trembler. La récompense, des fins de moi, la possibilité de régler toutes ces factures qui reviennent comme le vent mauvais se poser dans notre boite aux lettres. On ne peut plus dire " c'est pas moi, c'est lui !", Notre nom est bien écrit sur l'en tête. Impossible de se dédouaner, de rejeter la faute. On entre dans l'ère des conséquences. Si je ne vais pas bosser, est-ce que Maman peut encore m'excuser .? Non, évidemment. Finis les dispenses, et les certificats médicaux. "Lève- toi, feignasse, et dépeche toi, tu vas être en retard. " Ce n'est plus maman qui vocifère ces mots, mais la pendule, et la petite voix dans nos têtes.
Le sprint dans les escalier, le café debout, qui selon Mamie rend fou . L'arrivée au bureau, être polie souriante. Pas de caprice, pas de colère. L'impulsivité a ranger avec son sac au vestiaire. Accepter les critiques, les remarques du patron, sans jamais l'agonir de juron tout aussi fleuris que les draps de mon lit.
Tenir jusqu'a midi, jusqu'a dix huit heures; sourire aux clients, tenir ses objectifs, vendre, vendre , vendre ou informer en ultime recours. Noter ses commissions, rendre compte au patron, bien faire son devoir, accomplir sa tache avec talent ou mécanisme. Plus de note,plus d'appréciation. Juste des remontrances, des primes que nous n'auront pas, faute d'avoir pu faire mieux. Le "peut mieux faire", n'est plus une appréciation visant à nous encourager, mais juste une critique qui rappelle que notre CDD risque de ne pas être renouvelé. La carotte n'est plus un beau vélo, une playstation, mais ce fameux CDI.
Alors, on donne davantage, ce qui n'est jamais suffisant. Nous parlons en fait, l'homme qui nous emploie parle en chiffre. Qu'importe la crise, la baisse de la consommation, il faut générer du trafic, et de l'offre ... Soit ! Regarder la pendule, regarder l'agenda, et voir le temps qui file, entre fatigue, migraine, et jour d'ennui.
Le pire dant tout cela , c'est qu'on a pas vraiment le choix. Il faut tenir, tenir, tenir, debout et demain !
Le Grand écart, on est pas totalement adulte, mais plus du tout enfant. Le bac, les années fac c'est fini. Il faut se lever, et aller au turbin, chaque matin sans rechigner. Cette paie qui nous gouverne, ce découvert qui nous fait trembler. La récompense, des fins de moi, la possibilité de régler toutes ces factures qui reviennent comme le vent mauvais se poser dans notre boite aux lettres. On ne peut plus dire " c'est pas moi, c'est lui !", Notre nom est bien écrit sur l'en tête. Impossible de se dédouaner, de rejeter la faute. On entre dans l'ère des conséquences. Si je ne vais pas bosser, est-ce que Maman peut encore m'excuser .? Non, évidemment. Finis les dispenses, et les certificats médicaux. "Lève- toi, feignasse, et dépeche toi, tu vas être en retard. " Ce n'est plus maman qui vocifère ces mots, mais la pendule, et la petite voix dans nos têtes.
Le sprint dans les escalier, le café debout, qui selon Mamie rend fou . L'arrivée au bureau, être polie souriante. Pas de caprice, pas de colère. L'impulsivité a ranger avec son sac au vestiaire. Accepter les critiques, les remarques du patron, sans jamais l'agonir de juron tout aussi fleuris que les draps de mon lit.
Tenir jusqu'a midi, jusqu'a dix huit heures; sourire aux clients, tenir ses objectifs, vendre, vendre , vendre ou informer en ultime recours. Noter ses commissions, rendre compte au patron, bien faire son devoir, accomplir sa tache avec talent ou mécanisme. Plus de note,plus d'appréciation. Juste des remontrances, des primes que nous n'auront pas, faute d'avoir pu faire mieux. Le "peut mieux faire", n'est plus une appréciation visant à nous encourager, mais juste une critique qui rappelle que notre CDD risque de ne pas être renouvelé. La carotte n'est plus un beau vélo, une playstation, mais ce fameux CDI.
Alors, on donne davantage, ce qui n'est jamais suffisant. Nous parlons en fait, l'homme qui nous emploie parle en chiffre. Qu'importe la crise, la baisse de la consommation, il faut générer du trafic, et de l'offre ... Soit ! Regarder la pendule, regarder l'agenda, et voir le temps qui file, entre fatigue, migraine, et jour d'ennui.
Le pire dant tout cela , c'est qu'on a pas vraiment le choix. Il faut tenir, tenir, tenir, debout et demain !
May'.