Mercredi 4 mars 2009 à 7:15

Je me souviens de bien des parties de Mémory, où cette saleté de mémoire, ne voulait pas m' aider a retrouver cette paire de flamands rose. Elle s'obstinait même, à m' indiquer l'éléphant et le dauphin, ou la vache et le perroquet . Pourtant, elles les avaient vu ces deux flamands rose, mais non rien à faire, elle souhaitait ma défaite.

J'eus également du fil à retordre avec cette reine du faux bond, elle parodiait Prévert, Baudelaire, à l'heure de la récitation devant la classe. Elle mélangeait les résultats des tables du multiplication, avec les dates d'Henri IV, la formule du chlorure de sodium, avec les accords du participe passé. Elle s'obstinait à ne pas vouloir retenir, les articles du code civil, bien que j'eus essayé de les graver au burin.  

Les études terminées, je pensais que, ma mémoire allait se mettre en congé sabbatique. Je me suis méprise, cette farceuse à trouver d'autres moyens de se jouer de moi. Elle a placé sous chaque objet, chaque son, chaque saveur, un souvenir, une émotion enfouie. Elle a bien dissimulé le tout, dans tout ce qui m'entoure : le gris du trottoir, le nom d'une rue, une silhouette, un parfum , une cicatrice à un doigt.

Sa monomanie du rappel est exaspérante, elle glisse dans mon plat, comme sur le quai d'une gare, tombe au fond d'un sac, rebondit sur un mot, sort du fond du placard,  se ranime dans un songe, chatouille mes narines, et plonge dans mon spleen.

Elle tente en vain de me faire croire, que la vie est un éternel recommencement, que la nouveauté, le futur ne sont que fadaises. Je m'en vais lui prouver le contraire. J'abandonne ici, les bribes de passé, et je vais quérer ailleurs, de la nouveauté, et du bonheur. Je vais remiser au grenier ce Blog, ces émotions, et ces petits malheurs. Je pars en quête d'ailleurs, je me dépêche de peur, que cette garce, me rattrape.

A vous , qui aimiez me suivre, a vous qui aimiez me lire, faites travaillez vos méninges, et devinez où , je puis bien me cacher.


Dimanche 1er février 2009 à 12:17

Je suis persuadée que des gens, vivent dans des dimensions parallèles à la nôtre. Non, non, ne riez pas, j'en suis intimement persuadée. L'autre jour, j'appelle chez un de mes clients, afin de convenir d'un rendez-vous, pour se fendre la poire, autour d'un ... contrat d'assurance. Nul, n'ignore le potentiel érotique des contrats prévoyance. Aussi guillerette, et l'oeil vif comme un poisson hors de son bocal, j'appelle ce cher Monsieur. Un homme me répond, me fait savoir qu'il est son colocataire, et qu'il n'a pas vu ce Monsieur depuis un bail.

 Interloquée, je lui demande, s'il sait où je peux le joindre, s'il n'aurait pas déménagé. Le colocataire, à la voix mollassonne, m'affirme qu'il est parti en laissant toutes ses affaires sauf deux ou trois trucs. Je lui demande s'il a des nouvelles, si quelqu'un ne saurait vraiment pas  où le joindre., s'il a avertit la police ? Le colocataire un peu hébété, me dit agacé, " mais puisque je vous dis que PERSONNE  ne l'a vu depuis des mois. Depuis ce jour, où il est parti avec son frigo sur le dos, en disant, je pars à Londres, on se revoit Lundi ! "


Face à un acte d'une telle banalité, je comprends aisément que certains restent de marbre. Alors, j'ai souhaité une bonne journée à l'ingrat colocataire en mal de frigidaire, et ai raccroché. Dois-je prévenir la police ?






Mercredi 28 janvier 2009 à 13:11

25 ans ...

Le Grand écart, on est pas totalement adulte, mais plus du tout enfant. Le bac, les années fac http://maviesansmoi.cowblog.fr/images/Help.gifc'est fini. Il faut se lever, et aller au turbin, chaque matin sans rechigner. Cette paie qui nous gouverne, ce découvert qui nous fait trembler. La récompense, des fins de moi, la possibilité de régler toutes ces factures qui reviennent comme le vent mauvais se poser dans notre boite aux lettres. On ne peut plus dire " c'est pas moi, c'est lui !", Notre nom est bien écrit sur l'en tête. Impossible de se dédouaner, de rejeter la faute. On entre dans l'ère des conséquences. Si je ne vais pas bosser, est-ce que Maman peut encore m'excuser .? Non, évidemment. Finis les dispenses, et les certificats médicaux. "Lève- toi, feignasse, et dépeche toi,  tu vas être en retard. " Ce n'est plus maman qui vocifère ces mots, mais la pendule, et la petite voix dans nos têtes.

Le sprint dans les escalier, le café debout, qui selon Mamie rend fou . L'arrivée au bureau, être polie souriante. Pas de caprice, pas de colère. L'impulsivité a ranger avec son sac au vestiaire. Accepter les critiques, les remarques du patron, sans jamais l'agonir de juron tout aussi fleuris que les draps de mon lit.

Tenir jusqu'a midi, jusqu'a dix huit heures; sourire aux clients, tenir ses objectifs, vendre, vendre , vendre ou informer en ultime recours. Noter ses commissions, rendre compte au patron, bien faire son devoir, accomplir sa tache avec talent ou mécanisme. Plus de note,plus d'appréciation. Juste des remontrances, des primes que nous n'auront pas, faute d'avoir pu faire mieux. Le "peut mieux faire", n'est plus une appréciation visant à nous encourager, mais juste une critique qui rappelle que notre CDD risque de ne pas être renouvelé. La carotte n'est plus un beau vélo, une playstation, mais ce fameux CDI.

Alors, on donne davantage, ce qui n'est jamais suffisant. Nous parlons en fait, l'homme qui nous emploie parle en chiffre. Qu'importe la crise, la baisse de la consommation, il faut générer du trafic, et de l'offre ... Soit ! Regarder la pendule, regarder l'agenda, et voir le temps qui file, entre fatigue, migraine, et jour d'ennui.

Le pire dant tout cela , c'est qu'on a pas vraiment le choix. Il faut tenir, tenir, tenir, debout et demain !





Lundi 12 janvier 2009 à 22:28

On fait quoi quand on arrive là, a être saoulée par soi-même. Gavée par l'air qu'on respire. Par le froid, qu'il fait ... Quand  on déteste le paysage autour de soi ... Même le chocolat et la cigarette ne me donnent pas plus de réconfort. Plus de sentiment de plénitude, plus d'apaisement momentané.  On fait quoi maintenant, quand l'armoire est vidée, et que le sac dégueule de vetements, et qu'il est 22h 30...La tête elle déborde, de pensées négatives ..et  d'envie de mettre les voiles ? Pour quelle destination ? que celle où je me sentirais bien ....

Dimanche 11 janvier 2009 à 16:18

http://maviesansmoi.cowblog.fr/images/caulepetalas10kb.jpgUne amitié de longue date, des rencontres autour d'un verre, des discussions sur l'amour, le travail, l'argent, le monde en général, des confidences deci delà.. Et un jour, une allusion qui flotte dans l'air comme son parfum que j'aime bien. Je connais ses manies, et ce parfum. Neuf ans, qu'il porte le même, alors ce parfum est devenu SON  parfum. De manière plus réductrice, il est devenu LUI.

Les allusions sont devenues plus récurrentes, et moins je le relevais, plus il redoublait d'effort. Puis de guerre lasse, il s'est résolu, à être le type avec qui on va prendre un verre quand on a le temps. La vie a fait son oeuvre, chacun a parcouru son chemin. On s'est perdu, puis retrouvé toujours autour du même café. Celui -ci avait augmenté , dans la même mesure que ses avances. Je devenais plus femme, plus affirmée, et j'avais remisé au placard, mes vêtements d'ado, un tantinet bab'. Lui avait troqué ses jeans, contre des costumes bien coupés, et ses docs marten's par des chaussures italiennes. On se voyait vieillir dans l'image de l'autre, chacun refletait un pan d'histoire , de biographie de notre duo. Nous admirions sans mot dire, les charmantes transformations, du temps sur nos êtres.

Régulièrement nous nous faisions face, pour un avant /après délicieux. Lui, l'ainé, moi la jeunette. Moi la déjantée, lui le réservé. Un duo étonnant, qui ne se serait jamais rencontré, si le destin n'avait pas fais des siennes, tout nous oppose, et pourtant. On apprend beaucoup aux côtés de quelqu'un de différent, la tolérance pour commencer, et le respect de l'autre et de ses idées, n'est pas une aptitude innée.

Dans nos apéros bilans, je lui ai dis , à mots couverts, que mon couple, était une comédie du bonheur . A mots couverts, au fil des verres, j'avancais même combien ma vie sexuelle était affligeante. Il me confia alors que la sienne était inexistante depuis des années. J'avais quelques idées derrière la tête, mais lui, avait abandonné l'idée de me séduire depuis un peu. Raviver cette envie était risquée, mais la perspective de se rendre service mutuellement était attrayante. La timidité , la gène et l'indécision ont fait que ce soir là, on s'est quitté sans y croire ...Il ne s'agissait pas d'amour mais de désir ...Fallait- il encore que les deux parties en soit convaincues !

Un flottement dans l'air, une envie en suspens...On s'est revu, il a été pris d'une douce folie. Lui, si réservé, est devenu entreprenant, fougueux. Il m' a caliné, dorloté. Sous ces doigts, contre sa peau, je me suis sentie devenir belle, désirable. Les complexes, comme nos vetements, dans un bruit de tissu froissés se sont envolés. Nos bouches se sont trouvées et le reste à suivi. Je redecouvrais ce corps qui naguère, m'avait fait chaviré. Ce corps qui était le témoin du temps. J'ai cherché dans sa nuque mes repères, son parfum . Je me suis souvenue de la saveur de ses baisers, de la douceur de sa peau. J'avais oublié nombreux détails, comme ces tatouages sur ses pectoraux. Un nouveau d'ailleurs siégeait sur à l'emplacement supposé de son coeur. Une émotion particulière, de se donner ainsi l'un à l'autre. Autrefois, il me faisait connaitre mes premiers émois, et aujourd'hui, il revient  mettre saupoudré de piment, ma libido en hibernation.  On s'est donné l'un à l' autre, sans rien attendre de plus que l'instant présent. Pas de sentiments a avouer, pas d'obligation de se rappeler... Pas d'implication d'aucune sorte, juste le plaisir auquel on se devait de s'amener ensemble ...

On a décidé de se revoir quand nous en aurions envie, envie de suspendre les obligations pour se laisser entrainer par la frénésie du plaisir, du goût  de l'inconséquence. Carpe Diem comme credo ! Ce texte comme un hommage, a un homme qui m'aime quand je l'entends, qui me rend divine quand il me désire, et que je rends dingue quand je le repousse un peu, juste pour la forme. Il me fait languir le double de ce que je lui fais subir. Rien ne nous va mieux que le plaisir. Le plaisir de se rappeler après pour se dire, comme c'etait bien... et qu'on en voudrait encore... Puis lorsque nos habits recouvrent nos corps, un baiser, met un terme à notre parenthèse, et nous reprenons nos routes, nos vies, nos obligations. On se réajuste  devant le miroir et on se dit  " au revoir". Un mot qui prend tout son sens, et eveille les notres.




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