Mercredi 7 octobre 2009 à 18:36

J'ai envie de me marier. Je veux me marier. Pas avec n'importe qui, le premier venu ne fera sans doute jamais l'affaire. Je veux me marier avec toi. C'est dit ! 

Si des anciennes copines de lycée me lisaient, elles seraient en état de choc, à coup sur. Combien de fois ai-je soutenu que le mariage était une vaste fumisterie.  Je n'y voyais rien de positif, une pression familiale, une envie de journée de princesse pour les lectrices de cosmo sentant la trentaine se rapprocher. Je ne comprenais pas qu'on aie le besoin d'étaler son amour, pendant une cérémonie pompeuse et ennuyante où tout n'est que tape à l'oeil et exagération.  Avec tout cette débauche financière, pour sûr on aurait fait avancer la recherche sur le cancer....Mon petit côté Daria,  envisageait déjà le divorce, l'oubli de ces promesses faites dans l'église. Au sourire du marié, la certitude d'avoir fait une bonne affaire, ce mariage en juin l'arrangeait vraiment fiscalement, une chance qu'ils aient eu  cette date.  Et elle qui se gausse dans sa robe en mousseline, elle vivait pleinement son conte de fées, même si son homme est fin bourré, et danse un zouk collé -serré avec la cousine venue d'Alsace pas vue depuis 10 ans. Elle est émue la petite mariée, des larmes coulent sur ses joues, elle a pas finit de pleurer,  faut qu'elle s'y habitue... Telle était l'image que j'avais du mariage, puis les années ont passées, les rencontres se sont succedées, et tu m'as donné envie de prendre le bras de mon père , et d'aller te rejoindre à toute blinde devant l'autel. T'y rejoindre vite,, car tout ces regards sur toi, font que tu ne te sens pas très à l'aise  et dans ton costume, tu as un peu chaud... et t' y rejoindre  très vite, car je voudrais que toutes les photos de l'assistance soit floues. Ce jour là, on  ne ferait pas un album photo, juste un souvenir parfait dans nos mémoires, et rien qu'à nous. Un mirage, une hallucination collective.  On vivrait ce jour comme un jeu, comme une fête, tu sais que toi et moi, on ne s'est jamais pris au sérieux, en guise d'hommage, je te dirais peut -être " je t'aime petit con! ", avant de me pendre à ton cou pour un  baiser de cinéma. On choquera l'assistance, et on se marrera comme des gamins. A minuit , en vans et en jean, on ouvrira le bal... Je délire, mais c'est tellement ce que je voudrais...

La robe blanche, les fleurs, l'alliance, la famille, la fête, le pasteur et sa bénédiction. Je ne cherche pas en cela, la cérémonie pompeuse, et extravagante. Je rêve de simplicité à l'image de notre amour. On ne vit pas dans un conte de fées, et aucun de nous deux, ne pourraient endosser le costume de Prince et de Princesse. Oui je veux me marier, je n'envisage pas l'accomplissement de ma vie de femme sans cela. Je ne veux pas être juste une femme mariée. Je veux être Ta femme. Ce n'est pas une question de possession, non juste le bonheur d'être ensemble et de le dire à nos proches.

S'immortaliser aussi, faire de cet  amour que je te porte, une vérité  pour des décennies ou plus. Et dans un siècle ou deux, lorsque toi et moi ne serons plus que poussière, un type curieux  penché sur des registres matrimoniaux, saura qu'un jour nous nous sommes témoignés notre amour, et qu'en guise de cadeau de mariage tu m'as prêté ton nom.  J'ai envie de porter ton nom au quotidien comme une fierté. Je remplirais avec émotion ces documents administratifs, qui demande quel est mon nom de jeune fille et d"épouse.  Je me ferais une nouvelle signature, et je trouverais cela magnifique. Le mariage c'est une déclaration d'amour au quotidien, un je t'aime soufflé au creux de l'oreille en permanence.  Lorsque naitra notre premier enfant, j'aurais la certitude affirmée, que nous sommes une vraie famille, reliée par ton nom, et dirigée par l'amour.

Tu sais comment je suis avec les bagues, je suis exclusive, je n'en mets qu'une à la fois, et ne la quitte quasiment jamais. Tu penses bien que l'alliance, supplantera les autres. Je n'aurai qu'elle à mon doigt jusqu'a la fin. Quand je douterais de toi, car tu l'auras quitté, car tes doigts gonflent, car tu ne peux pas travailler avec ou que sais-je encore, je me souviendrais qu'un jour tu as glissé mon doigt dans  le  clone de ta bague, que tu y  étais pris comme un manche, mais que tu m'aimais ce jour -là.  Un mariage c'est un nom, une bague, une certitude. Si les choses étaient aussi simple pour toi, tu m"épouserais...
 

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