Mercredi 6 février 2008 à 5:55

J'ai bafouillé  une excuse pour lui faire faux –  bond. Il a dit : «  pas grave poulette*, ce n'est que  partie remise, je t'adore quand même ». Le  «  quand-même » étant  de trop, j'ai  riposté «  tu  m'adore ? Moi le  monstre, cool ! ». Ce à quoi, il a répondu un truc énigmatique :

 -          LUI :

« Le plus  de l'affinité on l'a déjà eu quoi dire d'autre ! »

  Je devais nager  encore dans les vapeurs d'alcool de la veille, j'ai essayé de décoder  mais en vain. Mes neurones n'arrivaient pas à se mobiliser pour jouer  les Champollion du dimanche.

 -         MOI

« C'est grave si je ne comprends pas ce que tu me dis. Je crois qu'en mobilisant les 7 neurones que j'ai, je ne parviens pas à comprendre ton langage. Comme dit, la chanson «  et si je te comprends pas, apprends moi ton langage, dis  moi des phrases qui me font du bien, qui me remette a la page. »Euh, oublie les phrases qui font du bien je m'en passerais volontiers. » 

 -         LUI :

« Je te dis, que je t'adore mais que je ne peux pas rajouter le plus si affinités »

 -         MOI

 (Dubitative, et qui fait mine d'avoir saisi, les élucubrations de ce cerveau malade de  trentenaire, en pleine décrépitude –  PS : si on me balance, je nierais toute responsabilité dans  cette  dernière phrase)
« Ah d'accord,  je n'avais pas branché mon cerveau de  secours. Y' a eu comme un black out dans ma compréhension. Mais  là, je crois que c'est bon j'ai compris ! Enfin, je crois. Encore désolée pour  ce soir. »

-         LUI :

« Ne t'excuse pas nous ne sommes pas encore mariés. A plus Chipie* ! »

 -         MOI :

« Pas encore ? Ah bon, car il est  prévu que je t'épouse. Bah mince, t'aurais  pu me prévenir quand même !  »

 -         LUI :

« Bah, voila,  t'es prévenue ! »

 -         MOI : (je fais ma maline, mais bon, coup de  stress quand même)

«   Parfait, dans trois semaines rendez –vous chez le pasteur, et commence à chercher une église œcuménique, pour qu'on y célèbre notre mariage mixte ! »

 -         LUI :

-         MOI : (c'est une blague, qu'il me rassure, c'est une  blague  …)

«  Tu serais  bien ennuyé si t'étais  pris au mot, avoue ! Ha ha ! (rire sadique)

 -         LUI :

« Pas forcément ! Haha ça calme, hein, p'tite maligne*, allez, je file punaise* ! »

 Là, dessus, je me suis écrasée. J'ai rien dis, car je n'ai rien trouvé à dire. Un vieux souvenir est remonté comme un cadavre à la surface. Mon bac en poche, je l'informe de  l'heureuse nouvelle, il me répond, «  félicitations.  Viens  vivre  avec moi  ». J'avais pris  cela, pour  une blague, un moment d'égarement de sa part. Je n'ai jamais répondu. Deux semaines plus tard, alors qu'il avait réitérer  sa demande  de manière aussi incongrue, je mettais les voiles dans une autre ville. Jamais  depuis, je n'ai évoqué cet  épisode. Je rajoute  donc à la liste de l'humour incompris, ou des délires  névrotiques d'un soir de D, ce nouvel épisode.

 
* Il m'a toujours attifé de petits noms ridicules, mais je lui accorde  du fait de son ancienneté dans ma vie, et de son statut de premier vrai amoureux. Ne vous avisez  pas de le copier, je vous ferais manger vos dents.
  

Vendredi 1er février 2008 à 1:06


Vendredi 25 janvier 2008 à 15:03

12h 45 :

Retour du "restaurant d'entreprise", nous attendons les ascenceurs, qui déversent leur lot de passagers... 8 qui montent, 2 qui descendent... On trépigne, on attend longtemps. On peste sur le manque de rapidité de ces maudites machines, en ne nous résignant pas à emprunter les escaliers.

Chaque midi, je déjeune, avec 5 de mes collègues. L'instant délicieux, c'est que nous ne sommes pas dans les mêmes services, mais il est souvent question du dossier" truc-muche-cet-emmerdeur-qui-nous-appelle-tous-les-jours"

Parmi notre joyeuse confrérie de cyniques, il y a Mumu, la grande-gueule, sans peur et sans reproche. Mais, revenons-en au fait... Nous, voilà à râler devant les 10 ascenceurs de la boite, qui dégueulent de manière irrégulière des raclures d'assureurs. L'ascenceur tant attendu, arrive, se vide totalement, et nous laisse place nette. On s'engouffre à l'intérieur, à notre suite 3 femmes de forte corpulence. On appuie sur les boutons de nos étages... L'ascenceur se referme, et là, une sonnerie stridente se fait entendre...

Les commentaires vont bon train...

- Qu'est ce qu'il se passe ?

- On est coincés !

- Je suis claustrophobe !

- Il faut répartir les poids !

- Ouvrez-les portes !

- On pèse quand même pas 650 kilos à nous tous ?

- 650 : 8, ca fait combien ?

- Appuyez - sur le bouton !

- 7 femmes pour moi tout seul, quelle chance !

- Je pèse 58 kilos, et vous ?

Par magie, les portes de l'ascenceur s'ouvrent de nouveau, mais l'ascenceur refuse de s'élever dans les étages. La sonnerie perdure...

Soudain une voix s'élève, celle de Mumu la magnifique, qui s'exclame...

-" Qui est entré en dernier ? Car c'est le dernier rentré, qui est trop gros, il doit sortir ! "  

Sans un mot, sans un regard, une des femmes sort. La sonnerie rententit toujours.. La plus forte d'entre toute, fonce vers l'extérieur, et à peine a t-elle posé, une jambe a l'exterieur;que la sonnerie cesse..

Rires étouffés dans les écharpes...

Lundi 21 janvier 2008 à 11:43

Pour ...

Benoît, Pascal, Jérôme, Rene, Alexander, Brett, Sidi, Gus, Adam, Alban, Tallah, Jérémys, Wilfried, David, Stanley, Yoann, Mathieu, Philippes, Manu, Fabrice, Benjamin, Geoffrey, Arnaud, Ghenadi, Viktor, Steve, Olivier, Charly, Tony, Cédric, Aurélien, Christophe, Rudy, Jean-Michel, Yann, Julien, Robin, Sébastien, Steven...

A vous les bouches, qui un jour, par bonheur, par erreur avec ou sans ferveur, j'ai embrassé!

Mercredi 16 janvier 2008 à 1:24

J'ai toujours aimé la musique, la musique est partout... Chaque chose, chaque lieu, chaque  personne a  sa musique. Cette vibration délicieuse, qui fait que l'on s'accorde ou non.
La musique, c'est tout ce qu'on voudrait dire, mais en mieux. J'ai politisé ma chaîne hifi souvent, en faisant de ces mots des sloggans. J'ai pleuré sur le désespoir d'un autre. J'ai utilisé ses voix, pour dire je t'aime, pour demander pardon, pour dire merci, pour dire adieu. Milles messages en musique... et ce soir j'en ajoute un. Je vais vous faire découvrir un texte, et au passage te le dédier à toi mon petit  "poulet". Tu vas y lire des choses qui te déplairont, je sais ...


Toi que j'ai connu à l'école
Chevalier, cow boy, justicier
Bonhomme qui joue et qui rigole
Dans son bien être journalier
Qu'est-ce que j'ai fait pendant ce chemin parcouru ?
Et qu'est-ce qui t'a fait devenir ce que tu es devenu ?

Y'a eu ce coup d'vent sur ton crâne
Qui a emporté tous tes cheveux
C'nouveau copain en terminale
Puis ces deux flingues au fond d'tes yeux
Deux ou trois échec en amour
Une sacrée bonne dose d'ennui
Plus d'ignorance de jour en jour
Et puis ces livres interdits

Qu'est-ce que j'ai fait pendant ce chemin parcouru ?
Et qu'est-ce qui t'a fait devenir ce que tu es devenu ?

Se sont des petits morceaux d'peur, un peu partout disséminés,
Des petits fragments de frayeur qui finissent par s'assembler,
Rien que des petits morceaux d'peur que l'on t'a gentiment donné,
Des limailles, des copeaux de terreur qui paralysent la pensée.

Et puis tu as suivi la horde,
Les chiens les grenades, les canifs
Ont attisé ta notion de l'ordre
Et ton goût pour le punitif.
Le désir d'éliminer tout ce qui n'te ressemble pas
Mais, ignorant ce que tu es, tu as buté n'importe quoi.

Qu'est-ce que j'ai fait pendant ce chemin parcouru ?
Et qu'est-ce qui t'a fait devenir ce que tu es devenu ?

Se sont des petits morceaux d'peur un peu partout éparpillés,
Des débris, des tessons de terreur qui t'incitent à ne pas changer,
Rien que des petits morceaux d'peur qui paralysent la pensée
Des éclats, des débris de frayeur qui effacent une identité.

A vivre ta vie à pile ou faf',
Ta pièce t'a rendu sa monnaie,
C'est l'heure d'écrire ton épitaphe,
Sous une croix qui n'est pas gammée

Y'a personne d'autre que moi sur Terre le jour de ton enterrement
A franchir la grille du cimetière, vois, tous tes copains sont absents
Et maintenant qu'est-ce qui fait qu'au jour où nous sommes
Je n'suis qu'une maman qui pleure son petit bonhomme ?

Se sont des petits morceaux d'peur qu'à droite à gauche j'ai glané,
Des éclats, des débris de terreur, tiens, je t'en ai fait un bouquet,
Rien que des petits morceaux d'peur qui paralysent la pensée,
Des petits fragments de terreur qui t'obligent à ne plus bouger.
Rien que des petits morceaux d'peur....qu'est-ce que j'ai fait ? ...

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